Thrombectomie mécanique dans la prise en charge de l’AVC

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En 2015, plusieurs études internationales ont démontré l’efficacité de la thrombectomie mécanique dans la prise en charge des AVC ischémiques en rapport avec l’occlusion d’une grosse artère (carotide interne et artère cérébrale moyenne). Le Centre Hospitalier de la Côte Basque est l’un des tout premiers centres hospitaliers généraux à avoir, début 2019, mis en place cette technique pour les patients victimes d’AVC. 
Quatre radiologues du Centre Hospitalier de la Côte Basque ont suivi une formation pendant deux ans au CHU de Bordeaux et il a fallu élaborer un parcours de soins qui va de l’appel au SAMU jusqu’à la sortie du bloc opératoire et l’hospitalisation en unité neurovasculaire. Un neurologue est maintenant de garde sur place 24h/24, pour la prise en charge des patients dès leur admission aux urgences, en collaboration avec le médecin urgentiste. Les patients porteurs d’une fibrillation atriale non ou mal anticoagulée, sont particulièrement à risque d’AVC par occlusion d’une artère de gros calibre responsable d’un important déficit neurologique. Ainsi, dès l’appel au 15, le médecin régulateur est en mesure de repérer le patient qui pourrait bénéficier de la thrombectomie et met en alerte neurologue et radiologue interventionnel. La thrombectomie doit être réalisée dans les 6 heures suivant l’installation du déficit, délai parfois étendu jusqu’à 24h lorsque les données de l’imagerie sont favorables. Elle peut être réalisée chez des patients sous anticoagulants.
Lorsque le scanner injecté ou l’IRM réalisés en urgence confirment l’existence d’un thrombus accessible au geste de thrombectomie, le patient est immédiatement transféré en salle de radiologie interventionnelle où le caillot est retiré après l’introduction d’un cathéter par l’artère fémorale à l’aide d’un dispositif comparable à un petit filet (stent retriever couplé ou non à une thrombo aspiration).
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La thrombolyse intraveineuse reste possible dans les 4h30 suivant un AVC ischémique. Elle est proposée lorsqu’il n’y a pas de thrombus visible sur l’imagerie ou bien parfois couplée à la thrombectomie pour plus d’efficacité.
Depuis mars 2019, plus de 128 thrombectomies ont ainsi pu être réalisées au Centre Hospitalier de la Côte Basque, avec de très bons résultats pour les patients pris en charge le plus précocément.