Prévention VIH et autres IST :
lancement d’une consultation PreP dans le service des maladies infectieuses
Depuis quelques mois, une consultation PreP a été lancée au Centre Hospitalier de la Côte Basque par le service des maladies infectieuses
La PrEP : qu’est-ce que c’est ?
PrEP est l’acronyme de Prophylaxie Pré Exposition qui s’inscrit dans une approche globale de prévention combinée du VIH et des autres IST.
La PrEP peut être utilisée par les hommes, les femmes ou les transgenres séronégatifs pour le VIH qui ont un risque élevé d’acquisition du VIH et qui souhaitent renforcer leur protection contre le VIH en complément du préservatif.
La PrEP peut être particulièrement indiquée pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les travailleurs du sexe ayant au moins un des critères suivants :
- des rapports sexuels anaux sans préservatifs avec au moins 2 partenaires sexuels différents dans les 6 derniers mois
- ou ayant présenté plusieurs épisodes d’IST durant les 12 derniers mois
- ou ayant eu plusieurs recours au traitement de prophylaxie post exposition (trithérapie antirétrovirale prescrite en urgence) durant les 12 derniers mois
- ou utilisant lors de relations sexuelles des substances psycho-actives (le « Chemsex »)
La PrEP réduit uniquement les risques d’acquisition du VIH. Elle n’évite pas la transmission des autres IST (infections à gonocoque, chlamydiae, syphilis, hépatite B et C).
Un seul médicament a obtenu à ce jour l’AMM pour la PrEP : c’est l’association fixe ténofovir disoproxil fumarate (TDF)- emtricitabine, médicament déjà prescrit depuis de nombreuses années dans le cadre de l’infection VIH.
L’efficacité de la PrEP repose sur l’observance du traitement. Plusieurs essais cliniques ont permis de vérifier l’efficacité de celle–ci en Europe. Chez les hommes ayant un risque élevé de contracter le VIH, elle diminue le risque de contamination par le VIH d’au moins 85%.
Le médicament peut parfois causer des effets secondaires gastro-intestinaux et des céphalées principalement à l’initiation de la prophylaxie et souvent transitoires. Plus rarement, sur le long terme, il peut affecter les reins (élévation de la créatinine, tubulopathie proximale avec diabète phosphaté) ou les os (déminéralisation osseuse). Tous ces effets étant en règle réversibles avec l’arrêt du TDF, dès qu’ils ont dépistés.
La mise en place de la PrEP implique un suivi médical régulier (tous les mois au départ puis tous les 3 mois) afin de s ‘assurer de l’efficacité et de la tolérance du traitement et de dépister les éventuelles IST et bien sûr une contamination par le virus du VIH.
Les adresses des prescripteurs de PreP sont disponibles sur le site du COREVIH.