En Réanimation
L’interdiction des visites qu’impose l’épidémie actuelle a considérablement modifié l’accompagnement que les équipes de réanimation ont l’habitude d’accorder aux familles de patients hospitalisés dans un état grave.
Il convient de s’adapter à 2 niveaux :
- Assurer une continuité de l’information médicale transmise aux personnes de confiance et/ou aux proches des patients hospitalisés non conscients.
- Maintenir le lien social pour prévenir au maximum les conséquences psychologiques secondaires que pourrait avoir, pour le patient ou pour ses proches, la perte de contact physique. D’autant plus, à fortiori, si malheureusement la personne malade venait à décéder.
Appels téléphoniques
Ainsi, pour garantir la continuité de l’information des proches, l’équipe médicale et paramédicale s’est organisée pour qu’un appel médical soit effectué le matin afin d’assurer un bilan de la situation clinique du patient avec ses proches et répondre à leurs questionnements.Un contre appel est réalisé par l’équipe paramédicale dans la soirée pour apporter quelques nouvelles supplémentaires et tenter de les rassurer si besoin.
Parallèlement à cela, comme à l’habitude, indépendamment de toute période épidémique, les médecins préviennent d’emblée les familles s’il y avait aggravation de l’état de santé de leur proche.
Visioconférences entre les patients et leurs proches
En Unités COVID-19
En Maternité
Pour les enfants et adolescents
En pédiatrie, les visites sont autorisées pour les parents, à raison d’un parent à la fois (les parents peuvent se relayer dans la journée). Dans l’hypothèse où l’un des parents présente des symptômes de COVID-19, la visite n’est pas autorisée.Il convient de noter que le service de néonatologie continue d’assurer les liens entre le nouveau-né et les deux parents. En effet, la prise en charge des enfants en néonatalogie exige la présence des deux parents pour assurer le bon développement de l’enfant.
- Concernant le CAMSP, les familles sont rappelées régulièrement (régularité établie avec les parents, en fonction de leurs besoins et de leur demande, le plus souvent de façon hebdomadaire) par un des professionnels investi dans la prise en charge ; les consultations médicales et psychologiques sont effectuées par téléphone, la plupart du temps aux dates de rendez-vous prévues.
- Concernant AdoEnia, ce service propose un service téléphonique et numérique minimum d’écoute, pour les jeunes de 11 à 21 ans et leurs parents (05.59.64.22.52) ouvert de 14h et 17h. En dehors de ces horaires, ils peuvent également envoyer un mail avec leur prénom (ou un pseudo) et leur contact téléphonique ou numérique via le formulaire ci-dessous, ou contacter le promeneur du net 64 via Instagram : « gillespdn64adoEnia».Un membre de l’équipe répond du lundi au vendredi. Par ailleurs, AdoEnia continue de diffuser ses informations et ses publications sur ses pages facebook et Instagram « Maison des ados du Pays Basque AdoEnia ».
En Psychiatrie
Les services ont été équipés de postes informatiques pour permettre aux patients hospitalisés d’accéder à internet et de communiquer avec des proches en visioconférence (une vingtaine de visioconférences à ce jour).
Au Centre Hospitalier de Saint Palais
Dans les services de personnes âgées
Afin de maintenir le lien entre les résidents et leurs familles, il a été mis en place différents dispositifs.Visioconférences entre les résidents et leurs proches
C’est le cas dans les EHPAD du Centre Hospitalier de la Côte Basque (Prissé, Goxoki, Argia à Bayonne et Udazkena à Saint-Jean-de-Luz). La solution de visioconférence est installée sur des ordinateurs mis à disposition des résidents.
À la demande du résident et/ou de la famille, la visioconférence est organisée. Dans un premier temps, un rendez-vous est pris avec les proches pour vérifier la connexion en lien avec l’animatrice. Cette dernière, avec l’aide d’un agent de l’EHPAD (aide-soignant ou agent des services hospitaliers) accompagnent le résident pour se connecter et l’assister durant la visioconférence.
Il convient de noter que toutes les mesures barrières sont prises, telles que le nettoyage systématique des équipements à l’issue de la visioconférence.
A ce jour, plus de 200 visioconférences ont été réalisées.
Moyens plus traditionnels: correspondance, téléphone
Il a été mis en place un dispositif de correspondances entre les résidents et les familles. Il a été proposé ainsi aux familles de transmettre des photos ou courriers à leurs résidents via les équipes des EHPAD. A ce jour, ce sont près de 50 envois avec photos qui ont été réalisés.
Pour les familles qui ne possèdent pas d’accès internet ou pour ceux qui ne souhaitent pas utiliser les appels en visioconférence, les équipes des différentes structures se tiennent à la disposition des familles pour pouvoir accompagner les résidents dans les conversations téléphoniques, si cela s’avère nécessaire (plus de 300 appels passés).
Enfin, et cela concerne les EHPAD, les USLD et le SSR, un courrier et des mails ont été adressés à toutes les familles de l’ensemble des résidents. Il s’agissait à la fois d’informer les familles sur les mesures prises au sein des établissements et de les rassurer quant à la volonté des structures de maintenir les liens avec leurs aînés hébergés.
De plus, les EHPAD et USLD participent avec des écoles, des collèges du territoire mais aussi avec la Maison des Arts et des Art-Thérapeutes d’Aquitaine à la diffusion hebdomadaire de lettres aux personnes âgées accueillies.
En Court Séjour Gériatrique (comme pour tous les services médicaux de l’hôpital), les patients accueillis bénéficient durant leur séjour de la télévision gratuite pour 3 chaînes et le même service de visioconférence leur est proposé.
Enfin, les EHPAD de Toki Eder (Saint-Jean-Pied-de-Port), de Larrazkena (Hasparren), de Jean Dithurbide (Sare) et de la Fondation Luro (Ispoure) utilisent régulièrement la visioconférence entre les résidents et leurs familles, ainsi que le contact téléphonique et les échanges par mail (avec envoi de photographies).