Variole du Singe
ou Monkey Pox

L’infection à Monkeypox (MKP) est une maladie qui est habituellement transmise à l’Homme dans les zones forestières d’Afrique Centrale et de l’Ouest par des rongeurs sauvages ou des primates, mais la transmission inter-humaine a été décrite en Afrique Centrale, en particulier au sein du foyer familial ou en milieu de soins.

Depuis mai 2022, une épidémie de MKP touche l’Europe : ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique.

• par contact direct : avec les boutons d’une personne malade, ou ses muqueuses (bouche, sexe, anus), lors d’un contact physique rapproché.
• en respirant les gouttelettes en suspension dans l’air : liées aux postillons, éternuements du malade, lors d’un face à face long.
• par contact avec des objets touchés par une personne malade : linge, ustensiles de toilette, de vaisselle, sextoys,…

Les rapports sexuels, avec ou sans pénétration, réunissent toutes les conditions pour une contamination.

Avoir plusieurs partenaires augmente le risque d’être exposé au virus.

Ils apparaissent entre 5 et 21 jours après une possible exposition. Il faut surveiller les signes suivants :

• fièvre
• ganglions gonflés et douloureux : sur l’aine, sous la mâchoire, sur le cou.
• maux de gorge, maux de tête, douleurs musculaires, fatigue.
• boutons sur le corps : au niveau du sexe ou de l’anus, sur le visage, dans la bouche, les paumes des mains, plantes des pieds, le buste, les membres.

 La personne est contagieuse dès l’apparition de ces symptômes.

Isolez-vous pour éviter de diffuser l’infection à votre entourage.

Contactez votre médecin ou le SAMU Centre 15 pour être orienté vers le secrétariat du service des maladies infectieuses du Centre hospitalier de la Côte Basque au 0559443732.

La vaccination est recommandée, à ce jour, pour les personnes majeures, dans les situations suivantes :

1-En post exposition pour éviter de développer l’infection : elle est à réaliser idéalement dans les 4 jours après le contact à risque avec une personne malade et au maximum 14 jours plus tard.

Sont considérées comme cas contact à risque (et donc à vacciner) les personnes ayant eu:

• un contact physique direct non protégé (= absence de gants) sans notion de durée avec la peau lésée (les boutons) ou les fluides biologiques (salive, urines, selles, sperme,…) d’un cas probable ou confirmé symptomatique, quelles que soient les circonstances y compris rapport sexuel, actes de soin médical ou paramédical,
• un contact physique indirect par le partage d’ustensiles de toilette, ou le contact avec des textiles (vêtements, linge de bain, literie) ou de la vaisselle sale utilisés par le cas probable ou confirmé symptomatique.
• un contact sans masque chirurgical ou FFP2 à moins de 2 mètres pendant 3 heures ou plus avec un cas probable ou confirmé symptomatique (ex. ami proche ou intime, partenaire sexuel habituel même en l’absence de rapports sexuels, personnes partageant le même lieu de vie sans lien intime, voisin pour un transport de longue durée, personnes partageant le même bureau, acte de soin ou d’hygiène, même classe scolaire, salle de TD universitaire, club de sport pour les sports de contacts, salles de sports, …).
  
  

2-En prévention chez les personnes à très haut risque d’exposition, notamment :

• les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, qui ont des partenaires multiples,
• les personnes trans ayant des partenaires multiples
• les personnes en situation de prostitution
• les personnes qui travaillent sur des lieux de consommation sexuelle.

Le vaccin qui vous sera proposé (Imvanex ou Jynneos) est dit de 3^ème génération : c’est un vaccin vivant qui ne se réplique pas dans l’organisme humain.

Il est administré par voie sous-cutanée au niveau de l’épaule.

Il possède un mode d’administration et un profil de sécurité beaucoup plus favorable que ceux des vaccins de 1^ère et 2^ème génération qui étaient utilisés en population générale jusqu’en 1984.

Il a été montré que les vaccins antivarioliques de 1^ère et 2^ème génération avaient une efficacité de 85% pour la prévention de Monkeypox.

Veuillez consulter la « Note d’information pour les personnes à vacciner contre le Monkey Pox » rédigée par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament): https://ansm.sante.fr/actualites/monkeypox-informations-sur-les-vaccins

Il est important de nous communiquer :

•  si vous avez été vacciné contre la variole dans l’enfance, pour adapter le nombre de doses à réaliser. Munissez vous de votre carnet de vaccination si vous l’avez. Une cicatrice gaufrée peut aussi être le témoin d’une vaccination contre la variole dans l’enfance.

Pour mémoire l’obligation de vaccination contre la variole a été suspendue en France en 1979 pour la primovaccination et en 1984 pour les rappels.

•  si vous avez une immunodépression, liée à une maladie ou à la prise de médicaments qui affaiblissent votre système immunitaire.

La prise de rendez-vous est disponible via Doctolib directement à partir du lien ci-dessous.

Veuillez contacter directement le CeGIDD Pays Basque au 05 59 44 32 98 pour

• tout renseignement ou demande particulière concernant la vaccination Monkey Pox
• connaître les dates des séances de vaccination "hors les murs" organisées par les professionnels du Cegidd dans des lieux de convivialité.

• Un dispositif d’écoute est ouvert afin de répondre aux questions suscitées par la variole du singe. Subventionné par Santé Publique France et portée par Sexualités info service Association,  « Monkeypox info service » est accessible tous les jours de 8h à 23h, au numéro vert 0 801 90 80 69 (appel et services gratuits, anonyme et confidentiel).
•  site internet de Santé Publique France :
  https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-transmissibles-de-l-animal-a-l-homme/monkeypox
• Liste des lieux qui proposent la vaccination MKP:
  https://www.sante.fr/monkeypox